L’Islande est devenue ces dernières années une destination très à la mode pour les voyageurs européens comme américains. Célèbre pour ses magnifiques paysages, ses geysers uniques au monde et ses volcans parfois capricieux, c’est pourtant une toute autre richesse qui saute d’abord aux yeux du visiteur. Le curieux qui arpente les rues de Reykjavik pour la première fois ne peut qu’être impressionné par la richesse des graffs et des nombreuses autres manifestations de street art. Ici plus qu’ailleurs, décorer la rue semble un véritable art de vivre.
- Le street-art à Reykjavik
Reykjavik pourrait être grise et morne, à l’image de nombre de ses bâtiments aux façades souvent lourdes et bétonnées. Ce serait sans compter sur les sublimes montagnes enneigées qui domine la baie au loin. Par jour de beau temps, le ciel et le soleil se reflètent à la fois dans la mer glaciale et sur les sommets enneigés. L’air semble alors plus pur et limpide que partout ailleurs. Le promeneur se rend cependant vite compte que les habitants font tout leur possible pour que la ville rayonne y compris les jours de mauvais temps. Et comme une petite blague islandaise consiste à répondre « many » à la question « quel temps fait-il aujourd’hui », égayer les journées pluvieuses semble une nécessité…
Du simple panneau en bois éphémère destiné à cacher des travaux aux grandes façades du centre ville, tout sert de support à la créativité. Fresques romantiques, amusantes ou sombres, animaux ou êtres imaginaires, les graphs recouvrent parfois des immeubles entiers. Loin de donner une impression de fouillis désordonné, ils participent pleinement de l’atmosphère bon enfant de la capitale islandaise.
Il m’a traversé l’esprit d’en faire une carte, ou du moins un petit inventaire non exhaustif des plus remarquables, mais rien n’est plus savoureux que d’arpenter les rues au hasard, et de s’émerveiller à l’improviste au détour d’un croisement.
Certaines réalisations n’ont pas spécialement de portée artistique mais font preuve d’un esprit très convivial. Ainsi la grille des gants solitaires permet aux propriétaires de gant esseulé de retrouver l’objet de leur recherche (qui par -15°C est souvent assidue !).
Et si vous vous promenez le long des plages, vous découvrirez à vos pieds les drapeaux de tous pays peints sur les galets.
Vous pouvez également profiter de votre voyage en Islande, pour plonger dans la faille de Silfra.
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Texte et photos : Heïdi Lafeuil